Un milliard pour des chercheurs belges

Un consortium de chercheurs belges recevra ces trois prochaines années 1,05 million de dollars de la ‘Chan Zuckerberg Initiative’ (CZI), l’organisation philantropique créée par le fondateur de Facebook Marck Zuckerberg et son épouse Priscilla Chan. L’argent ira à la recherche sur les causes des maladies neurodégénératives et leurs traitements possibles, et plus particulièrement sur la maladie de Parkinson. Le couple de la Silicon Valley avait précédemment fait part de son intention d’investir plusieurs milliards de dollars dans la recherche contre les maladies les plus meurtrières, parmi lesquelles figurent les maladies dégénératives. Une équipe de chercheurs belges a été sélectionnée par la CZI et bénéficiera donc du soutien financier (1,05 million) du patron du réseau social. L’équipe de scientifiques est pilotée par le professeur de l’Université catholique de Louvain (Vib-KU Leuven), Patrick Verstreken. Des millions de personnes atteintes Ce financement s’inscrit dans le cadre du Neurodegeneration Challenge Network, qui a été lancé mercredi par la CZI. Le réseau est constitué de plusieurs scientifiques spécialisés ainsi que de médecins. Bien que des maladies comme Alzheimer, Parkinson et la maladie de Huntington affectent des millions de personnes de par le monde, leurs causes ne sont que partiellement connues. Des traitements efficaces pour les prévenir ou les soigner font toujours défaut. Le réseau entend dès lors développer de nouvelles approches pour ces maladies. Une méthode novatrice Les scientifiques belges se concentreront sur la maladie de Parkinson. Ils souhaitent mettre au point une puce qui devra mesurer les « transmissions électrophysiologiques » entre neurones dans un tissu cérébral vivant. Cette puce analysera donc les données récoltées à partir de l’ADN des patients atteints par la maladie de Parkinson et des personnes en bonne santé. De ces informations, elle sera capable de recréer les connexions des cerveaux analysés, les comparer et voir où le bas blesse précisément chez les patients atteints. L’étape suivante : normaliser les transmissions entre neurones. Cette méthode a séduit l’initiative de Mark Zuckerberg par son originalité. Elle rassemble en effet des compétences très différentes. La biologie de base, l’aspect clinique, grâce aux cellules prélevées des patients et l’ingénierie, avec la technologie des puces.